Si l’on s’en réfère à l’étymologie latine le mot ad-dicere (« dire à »), sous-entend une notion d’esclavage. Il s’agit d’une habitude très difficile à contrôler car irrépressible et qui même si elle procure un plaisir immédiat, entraîne aussi la sensation de manque. Contrairement à ce que l’on croit la dépendance n’est pas forcément liée à la quantité de produit consommé mais plutôt au lien que la personne entretient avec le produit. Ainsi parle-t-on d’addiction aussi pour l’alcoolisme mondain (consommation régulière d’alcool en société) qui bien que semblant d’apparence plus bénin, n’en est pas moins nocif.
Les typologies d'addictions sont nombreuses et elles ont des conséquences néfastes dans toutes les sphères de la vie: familiale, professionnelle, sociales, relationnelles, psychologiques. Il peut s’agir de drogues licites ou illicites (tabac, alcool, cannabis, cocaïne, héroïne, ecstasy...) mais également d’addictions comportementales (écrans, jeux vidéos, jeu pathologique, hypersexualité, achats compulsifs, addiction au sport...). Bien souvent, il s’agit de polyaddictions.
Le travail sur le schéma corporel en sophrologie peut s'avérer très aidant lors de la "lutte" contre certaines addictions. Bien souvent la personne s’est coupée de son corps, de ses besoins et n’arrive pas à envisager le futur de manière positive. La sophrologie permet d’accompagner les pulsions, de transformer son comportement, son rapport au « produit addictif » et de se sevrer progressivement. Réinvestir son corps, ses sensations, travailler son ancrage, sa confiance peut amener la personne dépendante à re-prendre soin d’elle, à se revaloriser. Elle permet également d’accompagner les phases de stress et d’angoisses qui surviennent généralement lors de l’étape de sevrage et aide à maintenir la motivation. La sophrologie est très pertinente également dans la prévention des addictions. Elle permet à la personne d’apprendre à se détendre par elle-même. Bien évidemment il peut être recommandé de recourir à la sophrologie en complément d’un accompagnement thérapeutique (ex : en TCC, thérapie comportementale et cognitive) ou dans les cas les plus aigus, d’un passage préalable par la médecine allopathique. L’addiction est multifactorielle. Elle touche à la relation avec le produit, au contexte de la consommation et bien sûr à la personne elle-même (parcours de vie, état de santé, troubles éventuels...). D’où l’efficience d’une équipe d’accompagnement pluridisciplinaire.
Extrait de l'ouvrage "Le grand guide de la sophrologie au quotidien" de Gaëlle Piton
Éditions Trédaniel.Le Courrier du Livre
© Gaëlle Piton - Sophrologue coach et instructrice en méditation de pleine présence. Auteure d'ouvrages de développement personnel- Journaliste - Conférencière- Formatrice- Artiste - Séances et formations en ligne- Méthode Danser sa vie®️